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GÉNÉTIQUE Gènes Diffusion à la conquête de l'Ouest

L'union de coopérative Gènes Diffusion associe neuf coopératives. Chacune participe aux programmes de sélection holstein et charolais.

La stratégie de l'union Gènes Diffusion se décline à l'international et, dans le bassin laitier du grand Ouest, par la conquête de parts de marché.

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Coopérative créée dans la région Nord-Pas-de- Calais, Gènes Diffusion poursuit sa politique de conquête commerciale, initiée en été 2010, dans les départements du Calvados, de l'Ille-et-Vilaine, de la Manche et de la Mayenne, où trente techniciens proposent ses services d'insémination, de génotypage, de suivi de reproduction et de transfert d'embryons. En un an, ils ont réalisé 42 500 IA auprès d'un millier d'éleveurs, sur un secteur historiquement monopole de la coopérative Amélis. « Nous ne nous fixons pas de limites en termes de parts de marché sur ce secteur, explique François Desmons, directeur du groupe Gènes Diffusion. L'enjeu consiste à développer notre activité dans une zone à forte densité laitière pour compenser le risque de déprise de la production dans les zones de polyculture où nous sommes traditionnellement implantés. » L'union de coopératives pèse aujourd'hui un tiers du marché national holstein et deux tiers du marché charolais. Elle est présente dans trente-six départements qui couvrent un grand quart nord-est de la France, mais aussi en Vendée et en Charente. Or, sur ce territoire, la diminution globale des inséminations n'est pas compensée par une augmentation de l'activité en troupeaux allaitants. Entre 2010 et 2011, le nombre d'inséminations a diminué de 0,3 % (+ 0,1 % en élevage laitier, - 2,2 % en allaitant).

Une restructuration s'opère au niveau national

Pour s'adapter au marché de l'Ouest, Gènes Diffusion a élaboré avec l'Urcécof (Union régionale coopérative d'élevages du centre et de l'ouest de la France), des packs de taureaux génomiques normands, mais assure qu'il n'y aura pas de dumping sur les prix. « Le conseil d'administration a fixé le cadre : la qualité et le coût de nos prestations seront identiques dans toutes les régions où nous intervenons. »

Une réalité qui n'exclue pas une stratégie offensive sur le terrain : « Comme 99 % des éleveurs, nous avons décidé localement de suivre notre inséminateur lorsqu'il a quitté Amélis pour Gènes Diffusion, témoigne Laurent Berthelot, éleveur mixte holstein-normand à Louvigné-du-Désert (Ille-et-Vilaine). De plus, la coopérative est bien positionnée sur les produits holsteins et nous ne perdons pas en qualité sur la normande. » Cette concurrence accrue a-t-elle accéléré la fusion de la coopérative normande Amélis avec la Bretonne Créavia ? La direction d'Amélis n'a pas souhaité s'exprimer sur cette question. « Deux pôles se structurent et c'est autour d'eux que va s'organiser la génétique française », analyse François Desmons.

JÉRÔME PEZON

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